Monsieur Nazaire Sourou Gnanhoué, entrepreneur africain spécialisé dans les cheveux synthétiques et les mèches de cheveux nous a accordé une interview à sur son parcours, ses conseils pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat… Découvrez cette interview dans son intégralité :
Qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer dans l’entrepreneuriat dans le marché des mèches de cheveux ?
Nazaire Gnanhoué : Dans les années 1980, je travaillais dans une société de vente de cheveux (EURADIS FRANCE) à Paris, qui distribuait les mèches Braids pipi (polypropylène) et les postiches. J’ai appris à connaître les différentes qualités de fibres utilisées pour la fabrication des mèches. Nos revendeurs au détail étaient basés principalement à Château Rouge et au boulevard de Strasbourg Saint Denis, Paris.
Quelques années plus tard, je me suis mis à mon compte en créant la société SODIPCO. Au fur et à mesure, j’ai eu des idées sur le développement de nouvelles gammes et de nouveaux produits, des mèches et postiches qui étaient recherchées par la clientèle. C’est ainsi que nous avons débuté la vente des mèches en fibre Kanekalon, Toyokalon et Tevilon.
Plus tard, j’ai décidé dans les années 1990, avec la collaboration du groupe coréen MISSUNG de me lancer dans la production, vu mon expérience, dans la vente et la distribution.
Pourquoi avoir souhaité vous lancer également en Afrique ?
Nazaire Gnanhoué : J’ai souhaité m’installer en Afrique, afin de me développer pour me rapprocher de la clientèle africaine par rapport aux besoins.
Comment a été votre évolution depuis le début de l’aventure ?
Nazaire Gnanhoue : Notre évolution, depuis le début, a été plutôt satisfaisante :
• Les avantages en Afrique en zone franche industrielle et l’obtention des codes d’investissement m’ont aidé à m’installer rapidement.
• J’avais le souci de développer la clientèle africaine qui ne cesse d’évoluer.
• J’avais l’envie de fournir un emploi aux populations environnantes afin de contribuer à la baisse du chômage.
Au lancement, nous avions lancé la production avec les marques AMINA et NINA qui étaient connues et appréciées chez les revendeurs de la société SODIPCO France, ce qui a permis un décollage rapide de la production de l’usine.
Disposez-vous de quelques chiffres sur la taille du marché ? Les pays en recherche de mèches ? Sur la clientèle ?
Nazaire Sourou Gnanhoue : Aujourd’hui, nous remarquons l’évolution permanente des mèches synthétiques en Afrique. Les trois quarts des femmes africaines utilisent des mèches, postiches , chignons et tissages pour se coiffer. La coiffure est un élément essentiel de la mode féminine africaine. Nous avons affaire à une population grandissante et une évolution permanente de la mode dans les mèches synthétiques.
Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Nazaire Sourou Gnanhoue : Notre ambition est d’être plus proche de la clientèle, afin de la satisfaire. Actuellement, nous nous plaçons parmi les trois premiers fabricants du Nigeria et souhaitons nous développer en qualité et en rapport prix dans le but de satisfaire le besoin de la clientèle.
Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Nazaire Gnanhoué : J’ai su prendre des décisions qui m’ont permis d’évoluer et de m’étendre par rapport à mes débuts. Je me suis fixé des objectifs que j’ai pu atteindre, et je ne relâche jamais des efforts pour être sûr de combler mes attentes.
Qu’est-ce qui vous passionne ?
Nazaire Gnanhoue : Le fait de savoir que l’on peut partir de rien et aboutir à quelque chose. La fierté de savoir que pour atteindre ses objectifs, on a juste besoin de courage et de persévérance.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans cette aventure ?
Nazaire Gnanhoue : Plusieurs difficultés, je ne pourrais pas forcément les nommer, mais il faut savoir que lorsque l’on évolue dans un domaine, on rencontre toujours des difficultés. Mais on y pense beaucoup moins que la progression et l’aboutissement des projets. Il faut savoir se focaliser sur les objectifs et non sur les détails qui peuvent les ralentir. Des difficultés, il y en a et il y en aura toujours, mais on trouve toujours des solutions et c’est ce qui nous permet d’évoluer davantage.
D’après vous, quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entrepreneuriat ? Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes ?
Nazaire Sourou Gnanhoue : Premièrement, il ne faut pas se décourager. Il est également important de toujours persévérer, même face aux problèmes et garder confiance en soi.
Ce sont les conseils les plus importants, car lorsqu’ils sont appliqués, il suffit de se relever quand on tombe et de continuer à avancer.
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